Le signal national d’alerte, comment le reconnaître ?

Mis à jour le 02/04/2014
Il se compose d’un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d’une minute et quarante et une secondes, séparées par un silence de cinq secondes.

La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Tous les premiers mercredi du mois à midi, les sirènes font l’objet d’un exercice. Ce signal d’exercice ne dure, lui, qu’une minute et quarante et une secondes seulement.

Dans les secteurs situés en aval immédiat d’un ouvrage hydraulique, un signal d’alerte spécifique de type « corne de brume » avertit la population de la rupture de l’ouvrage ou d’un lâché d’eau important.
Il comporte un cycle d’une durée minimum de 2 minutes, composée d’émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.

Tous les trimestres, les premiers mercredi des mois de mars, juin, septembre et décembre à 12h15, les sirènes font l’objet d’un exercice. Ce signal d’exercice ne comporte, lui, qu’un cycle d’une durée de 12 secondes composé de trois émissions sonores de 2 secondes séparées d’un intervalle de 3 secondes.

La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

En cas d'alerte, comment réagir ?

En cas d’alerte, un comportement réflexe est attendu de vous, afin de vous mettre en sécurité et de faciliter l’action des secours.
Il s’agit de vous protéger dans un bâtiment des effets possibles du danger ou d’évacuer immédiatement la zone dangereuse pour ne pas en subir les effets.

Au signal, vous devez :

•  Rejoindre sans délai un bâtiment ;
Le signal d’alerte doit permettre la mise en sécurité de la population. En fonction des situations, cette notion peut impliquer une mise à l’abri dans un local clos ou l’évacuation de la zone touchée. Par défaut, il convient donc de rejoindre un bâtiment afin de se protéger, de s’informer sur la nature exacte de la crise et de prendre connaissance des consignes que les autorités diffuseront notamment via les médias publics.

•  vous mettre à l’écoute de la radio (France Bleu, France Info ou radios locales) afin de prendre connaissance des consignes diffusées par les autorités ;
En situation de crise, les réseaux téléphoniques et/ou internet pourraient ne plus fonctionner. La diffusion hertzienne est celle qui a le plus de chance de demeurer opérationnelle et donc la plus fiable. Les antennes de radio France sont donc les stations de référence pour obtenir de l’information quant à l’évolution de la crise et adapter son comportement en conséquence.

•  Suivant les consignes diffusées, se confiner : arrêter la climatisation, le chauffage et la ventilation, boucher les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées,...) ;
La mise à l’abri dans un local clos implique la notion de confinement. Les échanges avec l’extérieur doivent donc être aussi limités que possible, afin de se protéger d’une éventuelle pollution de l’atmosphère.

•  ou, sur ordre des autorités, évacuer.
Selon la nature de la situation, les autorités peuvent être amenées à ordonner l’évacuation d’une zone. Il convient donc de se tenir prêt à évacuer dans les délais les plus brefs en fonction des consignes diffusées. Afin de se préparer au mieux à une évacuation, la brochure « Je me protège en famille » aide à la constitution anticipée d’un kit d’urgence afin de pouvoir réagir au plus vite.

Vous ne devez pas :

  • rester dans un véhicule ;

En situation de crise, il faut libérer les voies de circulation pour faciliter l’action des secours. Un véhicule donne une fausseimpression de sécurité. En cas d’inondation par exemple, 50 cm d’eau suffisent pour emporter une voiture. De même, une voiture ne résiste pas à la chute d’un arbre et ses occupants n’en seront pas protégés.

  • aller chercher vos enfants à l’école ;

Les enseignants se chargent de la mise en sécurité immédiate des enfants. En cas de confinement, l’école ne sera pas autorisée à ouvrir ses portes. Venir les chercher à l’école vous expose au danger et gêne l’intervention des secours.

  • téléphoner ;

Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.

  • rester près des vitres ;

Certaines circonstances peuvent provoquer des bris susceptibles de blesser les personnes à proximité.

  • ouvrir les fenêtres pour savoir ce qui se passe dehors ;

Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.). Le confinement est alors indispensable pour se protéger.

  • allumer une quelconque flamme ;

Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.) potentiellement de nature inflammable. Il convient donc de ne pas prendre le risque de déclencher une explosion tant que la nature du danger n’est pas parfaitement identifiée.

  • quitter l’abri sans consigne des autorités.

Le signal d’alerte a pour objectif de mettre la population en sécurité. Tant que la crise n’a pas été déclarée circonscrite, quitter l’abri vous expose au danger.

Dans les secteurs situés en aval des ouvrages hydrauliques, si la corne de brume retentit, vous devez :

  • évacuer et gagner le plus rapidement possible les points hauts les plus proches cités dans le plan particulier d’intervention (PPI) de l’ouvrage ou, à défaut, les étages supérieurs d’un immeuble élevé et solide ;

En cas de rupture d’un ouvrage hydraulique, l’inondation des zones situées en aval peut avoir lieu très rapidement. L’évacuation ou, à défaut, l’accès aux étages élevés d’un immeuble élevé et solide doit être réalisée au plus vite dès la perception de la corne de brume.

  • ne pas prendre l’ascenseur ;

L’inondation liée à la rupture d’un ouvrage hydraulique peut entraîner des coupures d’électricité et des pannes d’ascenseur. Les personnes s’y trouvant risqueraient donc d’y être piégées.

  • ne pas revenir sur ses pas ;

L’inondation suivant la rupture d’un ouvrage hydraulique est un phénomène rapide. Revenir en arrière amène à se retrouver au milieu des eaux et à se mettre en danger.

  • éviter de téléphoner ;

Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.

  • attendre les consignes des autorités ou le signal de fin d’alerte pour quitter les points hauts et regagner son domicile.

L’évaluation du danger est difficile à réaliser. Un piéton peut être emporté par des flots de seulement 40 cm de hauteur. Attendre les consignes ou le signal de fin d’alerte garantit de ne pas s’exposer au danger.

Comment s'y préparer ?

Afin de connaître son environnement et les risques qui peuvent y être liés, vous pouvez prendre connaissance des documents d’information préventive mis à la disposition de la population.

  • auprès de votre mairie, par le biais de son document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ;
  • auprès de votre préfecture, par le biais du dossier départemental des risques majeurs (DDRM).

En complément, vous pouvez consulter le document « J’apprends à me protéger », afin de connaître les risques, leur nature, les moyens de s’en protéger avant la crise, et les conduites à tenir pendant et après sa survenue.

Afin de vous aider à vous préparer, la brochure "Je me protège en famille" vous indique les modalités de la réalisation d’un plan familial de mise en sûreté.

Pour garder en mémoire les bons comportements, conservez le marque page ainsi que le dépliant.

Pourquoi ne pas aller chercher ses enfants à l’école ?

L’institution scolaire est organisée pour prendre en charge immédiatement la sécurité de vos enfants en cas de crise, dans le cadre du plan particulier de mise en sûreté (PPMS), et leur permettre d’être mis en sécurité au plus vite.

  PPMS